mardi 20 janvier 2015

Mon voyage dans l'inconnu

A l’occasion des vœux de bonne année, j’ai promis de vous parler de sérendipité, ou plutôt de mon rapport avec ce concept.

J’avais choisi, en 2010, le nom de Résultemps pour mon activité car le temps est un objet de réflexion si l’on veut du résultat, si l’on veut atteindre l’objectif que l’on s’est donné. Cette considération est complexe car nous cumulons la vision du temps linéaire (un début vers une fin) et la vision circulaire (les cycles, les saisons etc..).  Et ce n’est pas fini… ! A la dimension diachronique[1] s’ajoute la dimension synchronique[2] du temps. Les enquêtes de l'INSEE différencient 5 temps  :

  • Le temps professionnel, passé à travailler, à étudier ou à se rendre au travail
  • Le temps familial ou parental consacré aux personnes proches
  • Le temps personnel est celui des loisirs que l’on s’accorde
  • Le temps physiologique pour les besoins essentiels à notre survie (manger, dormir, se laver)
  • Le temps domestique dédié au ménage, à faire les courses et la cuisine.
Chacun peut évaluer l’ampleur de chaque temps. Ils se croisent souvent. Ils sont contraints, subis, choisis, voulus, désirés… Il est difficile de les concilier et c’est encore dans le temps domestique (et parental) que les inégalités entre femmes et hommes se concentrent. Par ce prisme, je parvenais avec la personne que j’accompagnais, à identifier les négociations à mener pour réduire tel ou tel déséquilibre et permettre de s’investir dans un projet professionnel. 

En 2014, le moment me semblait opportun pour me consacrer à un projet où je me permettrais de faire un cocktail de tout cela. J’avais le soutien et l’aide de mon conjoint et pas de contrainte familiale.
Le mode projet permet de s’ouvrir, de chercher et trouver des solutions à des situations complexes. Mais aussi de faire des rencontres inattendues, de découvrir, d’apprendre. Il faut sans cesse expliquer, argumenter, défendre…. Impossible d’éviter la remise en question et donc l’ouverture aux autres. C’est bien l’ouverture des champs du possible, l’aventure, qui convoque la sérendipité que nous semblons découvrir. Comme dans le conte des 3 princes de Serendip[3], partir à la découverte d’un monde inconnu a été pour moi essentiel. Je suis passée par des chemins de traverses, loin de la logique "cartésienne", en prenant le temps d'observer, de faire des erreurs et de comprendre. Cependant, il ne suffit pas d’avoir une posture permettant les «découvertes inattendues, faites par accident et sagacité»[4], facilitée par Internet. Il faut aussi être en capacité d’analyser, d’agir pour saisir les opportunités et de se souvenir du chemin emprunté, pour réunir les conditions de réussite du prochain voyage.





[1] Évolutif, historique
[2] Simultanée
[3] Conte persan (de l’ile de Ceylan actuel Sri Lanka) publié en 1557
[4] Horace Walpole (1717-1797)

mercredi 14 janvier 2015

Bonne année Sociale et Solidaire

Bonne année Sociale et Solidaire

D'un coup d'un seul, en cette troisième semaine de Janvier 2015, les mots liberté et solidarité, ont dépassé la plupart des clivages. Ils sont revendiqués par des millions de personnes qui ont marché, graves et dignes. Voici bien longtemps que je m'attachais plus aux actes qu'aux mots, mais cela fait du bien. Parler d'économie sociale et solidaire n'est plus l'apanage de doux rêveurs, puisque l'on rend hommage à Bernard Maris ! Il avait déjà tout écrit en 2010 sur l'ESS. (Je n'apprécie guère ce double S qui bien sûr fait penser à une autre époque).

Les confrères économistes de Bernard Maris, même s'ils n'étaient pas du même avis que lui, reconnaissaient ses qualités d'écoute et sa capacité à se remettre en cause. Il va rejoindre la région Toulousaine, là où, comme moi plus tard, il avait fréquenté l’Université de Toulouse 1. Je ne me souviens pas d'avoir eu un seul cours sur l'Economie Sociale et Solidaire, ni sur le Développement Durable. C'était en 2006 et 2007, pourtant !

Apprend-on plus sur Internet que sur les bancs de la faculté ? En tout cas, il est clair qu'il existe d'autres lieux d'apprentissage, de débats et d'échanges. L'entreprise, qui fonctionne en mode projet ; les coopératives ; les associations qui pratiquent la démocratie. Une personne, une voix, peu importe si elle a investi quelques euros ou quelques milliers. Les espaces de coworking, aussi, évidemment. La complexité et la diversité des profils rencontrés dans ces espaces convoquent de "merveilleux hasards".
C'est un peu comme ça que j'ai cheminé et pratiqué la sérendipité. Mais j'en dirai plus à ce sujet dans le prochain épisode.

jeudi 8 janvier 2015

Réforme de la formation professionnelle

Mince alors ! Je commençais à m'y retrouver avec la réforme précédente. La loi du 4 mai 2004 avec son DIF, je la connaissais sur le bout des doigts. C'est une autre date, une autre loi qu'il faut retenir : 5 mars 2014. Tous les décrets d'application ne sont pas parus, mais à partir de maintenant (1er janvier 2015) le Compte Personnel de Formation (CPF) est mis en place. Un site Internet gouvernemental : http://www.moncompteformation.gouv.fr/ pour gérer tout ça, voyons ce que ça donne.